mercredi 2 novembre 2005

Pourrons-nous dormir avant les heures chaudes
une voix s'évertue à souffler dans les branches d'un acacia
sa promptitude le battement l'excès des rapides
pourrons-nous dormir avant les heures chaudes
pourrons-nous dormir cesser le rêve à l'éveil
cesser ce rêve d'éveillé
pourrons-nous au pli du lit déposer en strates serrées
l'amplitude la marée notre charité du jour
notre repos le crachoir de la nuit
liturgie d’un rythme cérébral
pourrons-nous dormir avant les heures chaudes
pourrons-nous seulement
trouver un tertre pour nos yeux la hauteur d'un panorama légendé
les repères dans la circonférence du crâne
une ou plusieurs la direction juste un signal
écourter cette promenade éperdue en sous-bois

Le sens de la fugue c’est l’été truffé d’allusions mais stable

Dans son hésitation entre chanter et faire chanter

Ta déesse abusée mon intouchable feu

Des textes d’évaporation où vont prématurés

Un geste tes mots la somme des peurs

Et pour demain se mitonnerait la disparition pure

Ressentie dans nos mains tôt descendues aux poignets

Une vision : nos deux jambes lucide queue de poisson

Il tousse sourit puis meurt

Trois pas dont deux de côté

Ce geste il ne l’avait pas avant

Avant la blancheur les couloirs sans cris

Quand le sang voulait dire sang

A peu de choses près je vis

Il tousse mais qu’est ce qu’il tousse

Une mère poussera la porte du sirop à la main

Au bord du lit rendort-toi maintenant

Il sourit peu de gens le voient ce n’est pas une grimace

C’est une poussière : l’écoute puis la conscience que

Le souffle est censé cesser