mardi 19 juin 2007

décence de la vie


Complément d’amour et d’information

Dans le bol de ta journée l’attente

Contre toute idée d’un seuil d’un saule

Il arrive que ça passe au vert avant que


Le plus souvent sauver les montres les

Accessoires de - les accessoirement garder

L’empreinte d’un souffle ou d’un sabot

Garder l’heure suivre les roues l’odeur du thé


Un jour cet arbre t’a signifié le peu de sciences

L’essentiel au plus sombre l’art du promené

Son tronc tu t’en souviens la pauvreté de la

Lumière - le reste n’est plus qu’un songe


Ils ont ouvert leurs bouches puis dévissé leurs dents

Tu chantais la fin des refrains sus quelques bribes

D’un doigt l’endroit où tu dormiras de l’autre

La personne qui pourrira les abords de ton cœur


Hier ce fut la marée qui te privait des fruits du jour

Copier l’allongé dans les recoins du reflux avec

Plus ou moins de bonheur en chaque pause la vue

Chiffonnée le téléphone un ombilic (l’or des voix)


Le fleuve entourait la peur d’un printemps double

Tout poussait dans la nuit le jour mélangés tout

Sauf l’enfant la braise au milieu du feu du froid

Un cri démesuré s’est emmêlé dans les saules


Il arrive que ça passe que ça pousse que ça pisse

La voiture un navire éventré où s’époumone Ferré

Pluie pluie pluie l’imprononçable et ça cogne

En sous-main c’est qu’elle sème son carburant

mercredi 9 mai 2007

Soudain la chaleur s’en revient

Une griffe de soie sur l’épaule

Nous étreint nous étrange

Un chant s’élève par la fenêtre le moteur

Pas plus loin qu’au bout de la lumière

Eclaboussant nos murs l’orangé le pain

Grillé les remous de ta robe il nous retient

L’envie de mordre le bleu trop bleu

Cet air doublé par la mésange cet air

Que tu fredonnes la bouche

A peine ouverte sur l’été


lundi 30 avril 2007

sans titre 3















Un million d’astres et pas grand chose
Il se passe de guingois une journée un poème
Pour toute rectitude un bâton dans le sable
Trop de visions mènent au chaos
Ici
Nulle prophétie
Les pierres se posent tendre est ta voix
Ton téléphone tes coussins profonds
Ce léger bruit qu’accompagne l’eau en fuite

sans titre 2

Trois destins et se croiser
Le bruit au bout des vies le bruit
Me poursuit en chaque pause d’écriture
Bruit incessant perceuse maracas
De tes épaules asymétriques nos jours
N’auront-ils que laideur pour vie ?

samedi 7 avril 2007

sans titre 1

Sans savoir
Sans s’asseoir
Transfusé de souvenirs son sourire statique
Porte pour lui la gaieté des mourants
Un napperon un vase l’uniforme clair
Trop de couloirs tes bruits au bout des nuits

Sans saveur
Sans sauveur
Cette main calme et désemparée
Une guitare attend dans l’ombre de sa housse
Les doigts qui lui redonneront vie

retour

Tu rentres chez toi sans lumière sans phares sans elle
Au loin la nuit l’heure bleue pas encore
Le risque comme une avalanche il suffirait
D’un cri d’une palpitation soudaine
La ville dort c’est une chanson ton refrain
Qu’aucune oreille ne traduira

En rupture de correspondance ta peau
Ne connaît ni l’eau ni la peur
Propulsée dans le vivre sans vue
Eblouissant sans le savoir le corps d’un otage
Elle te déshabille et souvent s'étonne
Tes milliers d’écorces étanches

mercredi 21 mars 2007

A (mouvement 1)











Suis retourné en A ville éternelle ville souvenir

Ma vieille lyre et son unique corde

N’ai plus voulu la faire sonner

L’hiver n’a plus sa place le jour

A si chaud qu’il fait office de ténèbres


Suis retourné en A - démons démontés

ai parlé avec M que j'aimais

que je n'aime plus que j'aime encore

à ma façon – toujours le souvenir de P


un poème s’écrit


durant cette nuit de Noël ai voulu être danseur

corps contre mort

corps contre mort


ai voulu reprendre ma vie à un point précis

de son déroulement puis suis rentré chez moi

l'alcool en moi

toutes mes vies béantes battantes

dans l'irrésolution du vaisseau

du vaisseau et de la voile


A – ville de tous les commencements

Le phrasé bègue de tes rues calmes en moi

Suis venu tester notre entente suis reparti

Empli d’amour de nausée de faux calme

Sais qu’y reviendrai toujours

mardi 20 mars 2007

Après la pluie

Il y eut dix journées obsédées par le vide

Attirées aimantées amiantées corps ballant

Sans écho sans voix ni souffle – départs

Plus de ventre plus de viscères plus de cordon

L’ombilic des jours limé par le bruit blanc

Jours sans travail sans peine sans joie

Un reflet de l’autre côté vous fixe

Que vous ne voyez plus : votre vie


Noirceur de la neige

Certains ciels incertains comme nos bouches

S’ouvrent au vide


A l’éveil tu poses un pied

La nuit : ni courte ni longue inexistante

Armerais-tu tes désirs d’imposants corsets

Les vents battant tes murs sifflant le temps


Elle n’est ni courbe ni respirable

Et pourtant elle tourne

La chance


Un matin le moineau chantera

Branche basse belle radicale

Tu t’es posé à cent lieues de là

Corps déplumé parcouru du venin

Bec ouvert ton cri tu racle tu tais

Tu tais surtout tu tues tu te tues

Tu te fais à la tâche tu t’attaches tant

Puis tu t’étires au réveil et vois

Par le carreau le matin la lumière

Le chant lointain d’un moineau