mercredi 13 août 2008

levers

Matin colonne de fumée s’ouvre le ciel

Ouverte : comme un cœur très frais la lumière

S’annonce contamine chaque habitant du ciel

Simple décor d’arbres et d’immeubles

Témoin ciselé du levant – le temps de l’écrire

Le sang tourne à l’or et tout s’embrase mais

D’un feu d’une infinie douceur


Le jour s’ouvre sur un monde s’ouvre sans fin

L’aurore une écriture d’homme couché

Témoin de toujours nappée d’huile claire

- Un oiseau pour motif un instant


Un jour s’est figée la page d’intranquilité

Ce ne sont plus tes yeux qui ratissent le ciel

Mais le ciel qui te scrute de loin ton sommeil

S’est conformé tes sourires ont le dessin du remord

Serait-ce ta nouvelle posture et pourquoi


Chaque matin se lever et réapprendre la loi

Savoir cueillir le jour : premier travail d’homme

Paupières lourdes nos rêves nous échappent

shadow boxing


Au soir paré de cette violence à voix basse

Chaque caresse : une gifle ralentie à l’extrême

Tandis qu’il aimait son corps boxait dans l’ombre


On a levé la main le gant la foule s’est hissée

Sueur ou larme dans l’œil un carré de lumière

Sur le fil en face nul être au cri du gong


En un l’avancée du pied l’oiseau s’envole

Son bras s’échappe trace l’écho du corps en deux

Un tigre a rugit c’est trois soudain prêt pour l’assaut


Dans l’immobile la guerre continue rythme ténu

Du cœur des larmes d’un baiser mais sur la ligne

Les coups parés seront comptés sans altérer nos vies

Soudain le bleu baigné de silence

S’en est fini du jour qui tombe facile

Lauriers tressés de tes cheveux sombres

« Encore ne pas savoir comment »


Soudain pénombre porte carré clair

Des voix qui ne sont plus tienne

Bien trop tienne sans le soutien du temps

Corps qui ne te coïncident plus


Soudain les murs n’en finissent pas leur

Blancheur les trous leurs cicatrices ces

Lassos tressés de pur hasard