mardi 24 novembre 2009

vacance(s)

Enfin la musique là partout sur les murs
De ta retraite épier du monde le moindre élan
Sur la moquette l’ombre du rideau de fer
Sans limite la moquette jusque sous le lit
Dans ta bouche en marge de tes songes comment
Tant d’hommes font si peu de chaire humaine
Cria cette voisine emplie de surdité

De la fausse monnaie voilà ce que nous adorons
Je regarde le docteur à la télé qui regarde le docteur
Sur sa télé car ça nous arrange lui et moi ce moment
- penser à jadis où sur le diamant de tes yeux
Je cherchais ce nouveau départ après l’adieu

Le frottement du balai dehors me dit l’heure
Un nombre un geste pour ouvrir au jour
Poussière de ce grand mouvement que la Terre
Produit en ses nuits agitées

Ai pris ce train comme on traverse un ciel
Baigné par la douceur d’un moment présent
Rien – ni le téléphone ni l’appel du devoir
Ne fera dévier les rails luisants
Chaque cep chaque brin d’herbe recueille
Un peu de l’antique prouesse du soleil
Ce bain de bouche au contour prudent

jeudi 10 septembre 2009

samedi 18 juillet 2009

Une mère a été découpée sur la photo
La plus belle des mères qui soient flotte
Invisible aux autres

Maintenant c’est sur toutes les photos
Sur tous les murs de la maison
Projeté sur la blancheur des peaux son visage

Sa main de lumière s’agite tu lèves la tienne
Assis dans ce salon d’images d’elle
Ton visage assiégé par les mains de ta mère
Douces les mains les plus douces qui soient
Des mains à faire marcher manger dormir
Des mains à faire et à défaire les lacets
Les cols et les intrigues des vies

Une mère a été découpée maintenant c’est
Toutes les mères sur les murs de toutes les maisons
- Il ne sera plus jamais l’heure d’aller se coucher

rire

Une côte se soulève un oiseau s’envole
Il est presque midi ça sonne à la grille
Que ferait ton œil à l’instant où mes dents
T’envoient leur éclat blanc le sel du temps
Que ferait ta bouche à l’heure où ma voix
Laisserait s’envoler pinsons et perdreaux

mercredi 29 avril 2009

lundi 16 février 2009

nature morte #1

hivers

Poudre blanche d’un matin de décembre
Comme une réponse mi peau mi verbe
C’est le solstice de nos vies

Demain nous recommencerions comme neige
Mais en attendant : tes yeux ce vert et toutes
Les notes de l’azur qui basculent vers nuit

Traverser l’hiver comme un bulbe sans bruit
Sans remuer les branches sans tousser sans
Même offrir d’empreintes au sol gelé

Nous l’appellerons la posture aux aguets
Ou bien celle du chasseur prudent
La tenir maintenant jusqu’à l’équinoxe

dimanche 18 janvier 2009

Effort effacement


Enfin le lien vers mon travail vidéodansé. Résidence à Châtel (89), été 2008.

samedi 17 janvier 2009

apparition du jour

Un travail visuel qui me trottait dans la tête depuis un moment. Il y a du son.


été

Aujourd'hui, j'ai décidé de travailler. Reprise d'un poème publié sur ce blog en novembre 2005.

Le sens de la fugue c’est l’été truffé d’allusions mais stable
Tout à son hésitation l’entre chanter et faire chanter
Ta déesse abusée mon intouchable feu que dire en
Vingt et un textes à vapeur où percent prématurés
Mon geste tes mots la somme de nos peurs
Une vision : nos deux jambes en lucide queue de poisson

mercredi 14 janvier 2009

voeux




Tu cueilleras ce qu’il faut d’orchidées ton bras
Douceur traversant l’hiver mon unique chemin
M’apportera la tasse du lendemain sans trembler
Sans crier gare trois étourneaux s’envoleront