lundi 24 octobre 2011


Parce que l'automne nous inonde de sa fragile lumière
Les feuilles tremblotantes du saule puis le mur blanc
Page où s'écrit le commencement du monde par petits traits
D'abord l'ombre de quelques feuilles soulignées par le radiateur
Puis le rectangle lumineux qui couronne le lit toujours défait
Enfin les voix rescapées de la nuit pourront se mêler aux odeurs
Plus fortes du café du pain qui grille du dentifrice et du parfum
Et sans attendre l'accord final nous endosserons le manteau du jour
(Jamais nous ne saurons vraiment le langage des ombres)

mercredi 12 octobre 2011

Car le matin existe presque au creux de la main
Une fumée s'élève au loin (blanche : ce n'est pas une voiture
Qui flambe) recouvre l'apparition de la montagne
Le doux mirage de la montagne derrière les toits

Plus tard ce sera choisir des numéro 2 puis s'attabler
Face à l'espace d'un après-midi brûlant
Accaparé tout entier par l'accord délicat du vin
Avec la blancheur de la lotte et la saveur infinie
De l'huître rescapée du diamant de la nuit

dimanche 2 octobre 2011

Je crois toujours en l'héroïsme
Assis sur ce banc  - ma valise mes airs d'Italien
"C'est que je ne suis pas mort" dis-je en reprenant souffle

J'apprends l'italien sur ce banc parmi les vivants
A mes pieds tes lettres déchirées puis voir le reste du monde
Derrière les nuées de branches où pour finir tout redevient puzzle

Assis dans cette langue déconjuguée je goûte
Au temps qui s'échappe j'attends ce train pour l'Italie
Qui s'en ira peut-être sans valise et sans moi