Enfin la musique là partout sur les murs
De ta retraite épier du monde le moindre élan
Sur la moquette l’ombre du rideau de fer
Sans limite la moquette jusque sous le lit
Dans ta bouche en marge de tes songes comment
Tant d’hommes font si peu de chaire humaine
Cria cette voisine emplie de surdité
De la fausse monnaie voilà ce que nous adorons
Je regarde le docteur à la télé qui regarde le docteur
Sur sa télé car ça nous arrange lui et moi ce moment
- penser à jadis où sur le diamant de tes yeux
Je cherchais ce nouveau départ après l’adieu
Le frottement du balai dehors me dit l’heure
Un nombre un geste pour ouvrir au jour
Poussière de ce grand mouvement que la Terre
Produit en ses nuits agitées
Ai pris ce train comme on traverse un ciel
Baigné par la douceur d’un moment présent
Rien – ni le téléphone ni l’appel du devoir
Ne fera dévier les rails luisants
Chaque cep chaque brin d’herbe recueille
Un peu de l’antique prouesse du soleil
Ce bain de bouche au contour prudent
2 commentaires:
Eh bien oui, c'est ça le poème, c'est évident. JM.
bel univers, images qui touchent, mots qui ont des résonances profondes.
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