Un écart puis voir la montagne
Epaisse coupante comme assagie par les cieux
Suer jambes bras qui tranche
Etait-ce un rêve ou bien dansions-nous
Vois ce que le défilement impose à ta vue
(Tache blanche de soleil et l’œil implose)
Défilé blanc de monts endormis déjà
La lune exhale le précieux parfum des fleurs
Mon esprit ne peut se prendre pour ma jambe
Disait l’un tandis que l’autre le temps
D’un regard se retournait sur sa botte
-brins de pailles flottant comme pluie fine
Vivre dans ton sommeil c’est l’essentiel
Il y eut treize rêves d’inégale longueur
Treize raisons d’arrêter de partir d’embrasser
Treize explosions aux lumières imprécises
La douleur en cet instant précis devient
Plus sèche que la paille et ce mot se vida
En son centre s’éparpille chaque aiguille
Chaque seconde passée sans penser
Blanche – lumière des toilettes train vitre obturée
Jaune – urine qui cherche la fuite et s’écoule
Rouge – peau frappée par le soleil de midi
Quelques voyelles revisitées sur le chemin du retour
Pupilles face à l’éblouissement pourquoi
Ne pas s’habituer pour si la nuit tombe
Les femmes se ressemblent : les trois mots
Qu’elles disent où qu’elles pensent ignorer
Je n’écris pas pour voir encore moins pour comprendre
Il y a ce soleil qui me gêne cette demeure
Qui se rapproche et la page comme un appel
- C’est ici que je veux faire écho au monde
Le temps de te retourner d’une épaule
A l’autre – toujours ces pas qui trottent
Sur pas sur porte on appelle ce temps
Le temps du rêve de l’araignée
Certaines vies proviennent du vivant
D’autres du minéral et d’autres encore
Se propulsent à la vie mais il en est
Encore autrement pour ta voix qui m’épelle
Chaque gare pourrait être la fin du monde
Chaque arrêt le dernier le point dit
De non-retour un lieu peut-être
Où poser sa faim sentir son corps battre
Reconnaître au soleil sa qualité d’accueil
Bien qu’il fut jadis l’administrateur des pertes
L’astre par qui se dissout l’absent
Je voyais mon ombre étendue sur son corps
Beaucoup de choses ont changé pourtant
La place de chaque étoile les vents et marées
Nos prénoms dès qu’arrive le petit jour
Jusqu’au noyau de chaque atome de ta chevelure
1 commentaire:
Lu !
Randonnée, autant d'espace que de train, autant de sensations dures que de rêves. Et si le présent s'était imposé ?
J.M.
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