mardi 18 juillet 2006

Autour de la table



A mes amis toulousains. A Coline.


Une belote s’engage un corps couché
Lumières éteintes à six heures cheminée
Entre les troncs les contrebasses
La pluie un entre-deux-soleils
La pluie entre soleil et nous
L’enfant dessine un cercle et puis des traits
A l’intérieur (dehors encore la pluie)
Des âmes posent leurs bras le temps de
Trois repas - l’enfant colorie l’éléphant
Qu’on a dessiné pour lui
Une bossa s’enroule les corps penchés
Sur le jeu une voix s’élève :
Je prends la main à cœur

Cahors, Pâques 2006

mercredi 26 avril 2006

nuits vagabondes

Nuits vagabondes

Nuits repues

Nuits consistantes mais seul

Nuits cassées mais caresses

Nuits carrées

Nuits cartilage d’enfant

Nuits déçues

Nuits enfantillages nuits têtues

Nuits tête battante

Nuit battue

D’avance

Nuit nue

Nuit nulle mais ronflement

Nuit enflée

Nuit qu’amour gonfle

Nuits intermittentes

Nuits interminables distantes minables

Nuit proche de lui mais loin

(Poche de nuit dans jour)

Nuit transposée

Nuit transpirée

Nuit papillon de

Nuit papille

lundi 13 mars 2006



Dans la cuisine la peur sous la peau
Il est trop tard trop loin trop cru
Le néon nos visages le lit là-bas
Nos âmes comme la lumière du frigo
Eteintes lorsque personne n'y pénètre


Trois femmes mettent leur sexe à nu face au porteur
La coupe passe de bouche en bouche
Ils rient mais personne pour répondre
à la devinette
Tout restera secret les zébrures
sur les corps le lieu les liens

dimanche 29 janvier 2006

J'ai réglé mon thé
mes dernières pièces en poche
tout juste deux euros cinquante un thé
de Corée très clair une serviette en papier
un stylo pour écrire la neige qui tombe
le poids soudain de la neige en paquet le détachement
que j'ai glissé dans l'autre poche
puis la pluie

mercredi 11 janvier 2006

Au soir ta sueur est triste

Une bière à demi-pleine une dent

Contre la vie l’œuvre la serveuse qui passe

Entre toi et les autres un rebord épais puis le vide

Les autres : portrait en pain et poison

Ton train est parti trop tôt (ils t’estimèrent en retard)

Il y eut l’escalier mécanique l’esplanade et le bar

Où tu assois ta sueur