dimanche 7 décembre 2008


Tu serais morte de pluie sous cette peur

Ainsi avons-nous plié corps et objets dans le creux

Le coffre il se peut que ça parle ou simplement rire

L’aller vers le silence vers un peu de regard

Sous cette pluie qui patiemment l’efface

dimanche 16 novembre 2008


Par la fenêtre bouquet final et songer
Que c’est une nuit comme une autre
Mais plus ouverte sur l’aube

Trois raisons d’aimer au jour qui vient
En avons-nous le souvenir précis
Enfin trois raisons

Parfois les différences d’âge nous rendent
Plus vieux qu’une poignée d’ancêtres
Au rire d’enfant

Il faudrait t’aimer comme on reprend
Sa respiration d’un coup sec
Aimer l’eau qui t’entoure

Ce canard a deux têtes l’homme t’écoute
Relis ses notes tousse tu d’adresses
A l’une des trois têtes

Encore une fois la nuit t’aura changé
Un parfait étranger s’étire et répond
Au même prénom

Laissez-nous le temps de ne rien faire
De bon de blanc de raisonné
En forme de départ

jeudi 2 octobre 2008

En chemin #2

Marseille encore le calme est dans longtemps

Trente impromptus t’agitent la mer est froide

Seule et saisissante tu dis c’est se sentir vivant

Et déposer les défunts quelques brasses plus loin


Déjà jeudi dans le fracas des camions la fatigue

S’étire au creux de chaque membre s’agrippe

Tout est beau le temps s’échoue sur le tapis

Ces grains de sable sont l’équation de notre jour


Parmi l’ambre et l’acacia dénoue ton bel amour

Pas en paix mais dans ce désordre mi cieux mi sol

Notre langue en possède le goût d’inaccompli

Bien qu’apte à soutenir nos cris nos appels


Toi l’invitée des trop grandes chaleurs simplement

Blottie contre toi-même enfin calme hormis cette jambe

Transpercée par les lances de ton sommeil dormir

Est le mot car sans savoir comment font les autres

mercredi 13 août 2008

levers

Matin colonne de fumée s’ouvre le ciel

Ouverte : comme un cœur très frais la lumière

S’annonce contamine chaque habitant du ciel

Simple décor d’arbres et d’immeubles

Témoin ciselé du levant – le temps de l’écrire

Le sang tourne à l’or et tout s’embrase mais

D’un feu d’une infinie douceur


Le jour s’ouvre sur un monde s’ouvre sans fin

L’aurore une écriture d’homme couché

Témoin de toujours nappée d’huile claire

- Un oiseau pour motif un instant


Un jour s’est figée la page d’intranquilité

Ce ne sont plus tes yeux qui ratissent le ciel

Mais le ciel qui te scrute de loin ton sommeil

S’est conformé tes sourires ont le dessin du remord

Serait-ce ta nouvelle posture et pourquoi


Chaque matin se lever et réapprendre la loi

Savoir cueillir le jour : premier travail d’homme

Paupières lourdes nos rêves nous échappent

shadow boxing


Au soir paré de cette violence à voix basse

Chaque caresse : une gifle ralentie à l’extrême

Tandis qu’il aimait son corps boxait dans l’ombre


On a levé la main le gant la foule s’est hissée

Sueur ou larme dans l’œil un carré de lumière

Sur le fil en face nul être au cri du gong


En un l’avancée du pied l’oiseau s’envole

Son bras s’échappe trace l’écho du corps en deux

Un tigre a rugit c’est trois soudain prêt pour l’assaut


Dans l’immobile la guerre continue rythme ténu

Du cœur des larmes d’un baiser mais sur la ligne

Les coups parés seront comptés sans altérer nos vies

Soudain le bleu baigné de silence

S’en est fini du jour qui tombe facile

Lauriers tressés de tes cheveux sombres

« Encore ne pas savoir comment »


Soudain pénombre porte carré clair

Des voix qui ne sont plus tienne

Bien trop tienne sans le soutien du temps

Corps qui ne te coïncident plus


Soudain les murs n’en finissent pas leur

Blancheur les trous leurs cicatrices ces

Lassos tressés de pur hasard

mercredi 21 mai 2008

samedi 10 mai 2008

Il dit deux points ouvrez les guillemets

Dans un silence presque infini – en danse

On parle de geste aspiré


Centimètre par centimètre du corps de X

S’approche d’elle s’accroche il dit

Puis s’essouffle au sol en son langage

Que son dos repère encore il dit

Puis prend la place du mort


Il dit encore c’est bon signe

Tandis que lune et ciel se séparent

Un train passe tout à son fracas

Serait-ce l’impatience des nouveaux jours

lundi 5 mai 2008

effort effacement

Pile à l'envol en nuée d'étourneaux

Grande flaque de soleil percée d’eau retenue

En l’instant les poumons du ciel éternuent


L’homme gare la voiture au pied du vide

Elle aime ces silences emplis de fumées

D’attente (il est parti serrer des mains)


Elle pourrait se dire perdue se gratte

La nuque attentive à l’éveil aux odeurs

Chaque mot est l’occasion d’un rêve

dimanche 9 mars 2008

Tandis que les cieux trouvent leur juste lumière

Un enfant naît là-bas l’enfant de l’ami la beauté même

Toutes les forces de l’année aboutissent en cette nuit

Nuit de Noël paradis des athées carrefour parfois risible

Mais pour aujourd’hui voir les fils invisibles qui nous relient

lundi 4 février 2008


Le vent s’invite un fado le bruit des tondeuses

Il y aura là juste entre les voix le mot futur du

bout des lèvres – juillet s’étire dans sa fraîcheur


Sur l’écran comme par la fenêtre : d’autres visages

d’autres ciels et la danse toute à son intuition

bientôt le dos reprendra la place première


Partout sera l’endroit où l’on peut être

sous les eucalyptus au plus vif d’un souvenir

à la cime du fleuve qui nous dérive sans hâte

sonnet #1

Son avenir l’attend : mal aux jambes au ventre

Aux ventricules elle hésite est assise dans ce train

Se retourne (chaque respiration lui coûte) au moins

A-t-elle quitté la solitude du quai la solitude du quai


Inondée de soleil attendre l’heure juste

Qu’un choix s’offre aux doigts d’un désir

Comme simple instant comme souffle retenu

Entre l’éclat des pages et l’écho du gouffre


Là où la mer n’attend personne

Ni peine ni sarcasme par-dessus

Face aux crêtes les mugissements


La peur toujours la peur moteur poussif

Le bras qui fait justice l’angle mort

- Vue surdité face à l’immensité symphonie